Ouest France : La coopérative Eureden veut partager les enjeux liés à l’eau

Aller au plus près du consommateur. Comme avec Le Récolteur, un concept de circuit court et local à travers un réseau de neuf Magasin Vert et Point Vert qui proposent les produits de 200 agriculteurs. Poursuivre son développement à l’international avec déjà trois usines en Espagne et une usine en Hongrie. Et surtout apprendre à relever des défis d’une incroyable complexité pour préserver une base de production agricole en Bretagne.

Eureden, 18 500 adhérents, 8 500 salariés a présenté mardi à Paris ses résultats 2022. Plus connue sous les noms de ses marques d’aucy , paysan breton, Jean Nicolas ou Cocotine, la coopérative bretonne fait de l’accès à l’eau une priorité pour répondre à des cycles pluviaux de plus en plus aléatoires.

Eau et climat, deux dossiers liés

Un sujet complexe qui nécessite beaucoup de pédagogie. « Même en mettant tous les acteurs autour de la table et en obtenant leur accord, un recours est toujours possible », reconnaît Serge Le Bartz, agriculteur et président d’Eureden. Depuis 10 ans, 78 projets ont été présentés et 5 seulement ont pu se concrétiser. Des économies sont aussi réalisées en interne. Sur le site d’aucy du Faouët (Morbihan), un nouvel osmoseur destiné à compléter le traitement des eaux usées permet ainsi d’économiser 50 000 à 80 000 m³ d’eau par an.

Eau et climat : les deux dossiers sont liés et nécessitent de s’adapter. Eureden s’y prépare en lien avec les agriculteurs avec la mise à disposition d’un outil d’autodiagnostic carbone simplifié « my easy carbon ». Tout en maintenant un niveau d’investissement de 65 à 70 millions d’euros par an, la coopérative va consacrer 240 millions d’euros sur plusieurs années pour réduire l’empreinte carbone de sa chaîne de production. Objectif : moins 30 % d’ici à 2030. Les performances sociales, économiques et environnementales doivent « se combiner », estime Eureden.