Le contexte
Bilan carbone de l’alimentation en France – Source : L’empreinte énergétique et carbone de l’alimentation en France, ADEME, Janvier 2019
Les Accords de Paris, signés il y a 5 ans, ont mis en en place un cadre international durable et ambitieux de coopération sur le changement climatique pour limiter le réchauffement et atteindre un équilibre au niveau mondial entre les émissions et les absorptions de gaz à effet de serre.
L’objectif de la France pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans le cadre des accords de Paris est d’atteindre la neutralité carbone dès 2050. Le secteur agricole contribue actuellement pour 17% du total de ces émissions, sous forme d’émissions directes ou indirectes.
Selon diverses sources concordantes (ADEME, Climagri), 2/3 de l’empreinte carbone de l’alimentation est liée à la production des récoltes.
Emissions et absorption du GES en France en 2017 – Source : SITEPA, Stratégie Nationale du Bas Carbone
La France a une feuille de route : La Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES). Elle concerne tous les secteurs d’activité et doit être portée par tous : citoyens, collectivités et entreprises.
Ses deux ambitions sont d’atteindre la neutralité carbone dès 2050 et de réduire l’empreinte carbone des Français.
Des orientations sont alors mises en place pour mettre en œuvre la transition vers une économie bas-carbone dans tous les secteurs d’activités, notamment l’agriculture.
Pour cela, il y a désormais des budgets carbone, plafonds d’émissions à ne pas dépasser par périodes de 5 ans jusqu’en 2033.
Le Label Bas-Carbone
Lancé par le gouvernement en 2019, il permet de certifier des projets de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de séquestration carbone dans tous les secteurs (forêt, agriculture, transport, bâtiment, déchets, etc.) et de les valoriser économiquement.
Adopté pour atteindre les objectifs climatiques
de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), le Label bas-carbone est le premier cadre de certification climatique volontaire en France.
L’agriculture peut s’engager dans ce Label notamment en augmentant la matière organique des sols par différentes techniques agronomiques (agroécologie, agriculture de conservation).
Etude 4 pour 1000
INRAE a livré en juin 2019 une étude, réalisée à la demande de l’Ademe et du ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture, sur le potentiel de stockage de carbone dans les sols en France. En mobilisant une méthodologie originale, l’étude a pu évaluer ce potentiel et en estimer le coût de mise en œuvre région par région, au regard d’un objectif de 4 pour 1000. L’initiative « 4 pour 1000 sur les sols pour la sécurité alimentaire et le climat » avait été lancée lors de la conférence des parties sur le changement climatique organisée à Paris en 2015.
Cette étude a été conduite par la Délégation à l’expertise scientifique collective, à la prospective et aux études (DEPE) d’INRAE. Le modèle BANCO, combinant simulations agronomiques et calcul de coûts, a été utilisé pour optimiser l’effort de stockage à mettre en œuvre.
Article rédigé par Maxence, MyEasyCarbon Product Manager chez MyEasyFarm.
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